Bienvenue sous le Tipi, aujourd’hui nous découvrons Jean Van Wetter : coopération, leadership et audace dans un monde globalisé
Dans cet épisode de Sous le Tipi, nous avons rencontré Jean Van Wetter, directeur général d’Enabel, l’agence belge de développement. Entrepreneur social, stratège et homme de terrain, il partage une vision moderne de la coopération internationale : lucide, ambitieuse, profondément humaine. Un témoignage qui dépasse les frontières pour interroger notre rôle dans un monde interconnecté.
Oser quitter la voie tracée
Tout commence par un choix radical. Jean Van Wetter est consultant chez Deloitte lorsqu’il décide de tout quitter pour suivre sa femme au Cambodge. Il n’a pas de plan, mais une intuition : vivre autre chose. Là-bas, il découvre le monde des ONG, s’engage avec Handicap International, et initie des campagnes innovantes de sécurité routière.
« Tu seras bon dans ce que tu aimes. Ne fais pas quelque chose parce que c’est bon pour ta carrière ou bien perçu. Fais ce qui te passionne. »
Cette première transition incarne toute sa philosophie : expérimenter, rester curieux, transformer chaque rencontre en opportunité d’engagement.
Une campagne avec Jackie Chan : l’audace pour moteur
Alors qu’il pilote un programme de prévention au Cambodge, Jean Van Wetter croise Jackie Chan, en visite pour les Nations Unies. Il ose lui proposer de tourner un spot de sensibilisation. Le lendemain, la vidéo est filmée dans les rues de Phnom Penh. Une séquence improvisée, mais décisive.
Ce moment incarne sa méthode : proposer, essayer, avancer.
« Ce que je cherche chez mes collaborateurs, ce n’est pas une fiche de poste rigide, c’est ce qu’ils peuvent en faire. La fiche de poste, c’est toi qui vas la créer. »
Coopération, stratégie et actualité mondiale
Pour Jean Van Wetter, la coopération n’est pas une simple aide. Elle est politique, économique, stratégique. C’est une réponse globale à des enjeux partagés : migrations, énergie, éducation, climat.
« La coopération internationale n’est pas qu’un acte de solidarité. C’est un investissement stratégique dans un monde globalisé. »
Ce lien entre la coopération et notre quotidien est central dans son engagement.
« Ce qui m’inspire dans mon travail, que ce soit en ONG ou bénévole, c’est le lien très fort avec l’actualité mondiale. »
Miser sur les talents, faire grandir les gens
Dans sa manière de diriger Enabel, Jean Van Wetter défend une vision décentralisée, inclusive, fondée sur la confiance et la responsabilité. Ce qui l’intéresse chez un collaborateur, c’est ce qu’il a à apporter, pas ce qu’il est censé faire.
« Il faut miser sur ce dans quoi les gens sont bons. C’est comme ça qu’on crée un cercle vertueux. »
« Une des premières questions que je pose à un candidat, c’est : de quoi es-tu fier ? Qu’est-ce que tu as réussi à réaliser ? »
Pour lui, le leadership consiste à donner un cap, à accompagner, à déléguer. À faire confiance.
L’Afrique comme enjeu global
Loin des clichés, Jean Van Wetter parle de l’Afrique comme d’un continent d’avenir. Sa croissance démographique, ses défis climatiques et sociaux, ses ressources humaines et naturelles en font un acteur essentiel du futur de la planète.
« Ce que je cherche chez mes collaborateurs, ce n’est pas une fiche de poste rigide, c’est ce qu’ils peuvent en faire. »
Il insiste sur la nécessité de travailler avec les acteurs locaux, de construire des ponts durables, et d’innover dans la coopération.
Rester connecté au terrain
Malgré ses responsabilités à Bruxelles, Jean Van Wetter continue à se rendre régulièrement sur le terrain. C’est là, dit-il, que tout se joue. Ce n’est pas depuis un bureau qu’on peut comprendre un pays, ses dynamiques, ses besoins.
Il défend une approche ancrée, adaptative, respectueuse des réalités locales.
« Ce n’est pas parce qu’on écrit un e-mail ici à Bruxelles que la personne au Congo va le lire de la même manière. »
Une parole pour les générations futures
Jean Van Wetter adresse enfin un message aux jeunes, à ceux qui cherchent leur voie, à ceux qui hésitent entre engagement et carrière.
Son conseil : suivez ce qui vous anime. Ne craignez pas les détours. Et n’oubliez pas que ce qui compte, ce n’est pas ce que vous faites, mais pourquoi vous le faites.
Conclusion : une coopération audacieuse, humaine et inspirée
À travers ce témoignage, Jean Van Wetter nous invite à penser la coopération internationale non plus comme une option morale, mais comme une nécessité stratégique et humaine. Il rappelle que le leadership n’est pas un titre, mais une posture. Et que l’engagement peut être une source de joie, de transformation, et d’impact.
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Sous le Tipi, c’est l’envie de capter des voix singulières, de faire entendre des parcours inspirants, et d’offrir à chacun l’occasion de trouver son propre fil rouge – que ce soit par simple curiosité ou par désir d’aligner passion, liberté et humanité dans sa vie quotidienne.
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